Trophée de l'entreprise au féminin - Les lunettes de Laurette
Lauréats

20 juin 2023

« La seule chose que vous risquez, c’est que l’on parle de vous »

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Laurine Mongin, la fondatrice des Lunettes de Laurette, boutiques de lunetterie auboises, se livre au jeu des questions/réponses pour la Nuit des Réussites.

Qui êtes-vous ?

Laurine : Je suis Laurine Mongin, créatrice et fondatrice des boutiques « Les Lunettes de Laurette », à Brienne-le-Chateau et à Troyes, au centre-ville.

Quel est votre parcours ?

Laurine : À la base je voulais me lancer dans le médical mais pas dans l’optique. J’ai fait des études en fac de médecine pour devenir kinésithérapeute et malheureusement je n’ai pas réussi ma première année donc je me suis reconvertie et je suis partie dans l’optique.

J’ai fait des études en BTS alternance où je travaillais et étudiais. Je travaillais dans la boutique de Brienne-le-Château, celle que j’ai à l’heure actuelle, et j’ai fait mes études en 2 ans. J’ai eu mon diplôme, j’ai été salariée pendant 4 ans et suite au départ de ma responsable de Brienne-le-Château, j’ai racheté le magasin. Puis j’ai créé celui de Troyes, il y a maintenant bientôt 2 ans.

Laurine Mongin

Est-ce que vous pouvez décrire votre entreprise ?

Laurine : C’est une entreprise d’optique de lunetterie indépendante, nous favorisons beaucoup la lunetterie française ainsi que des marques et matières innovantes.  Nous proposons aussi de la lunetterie sur mesure avec des lunettes fabriquées à Nancy, en matière écologique et recyclée, ou encore des lunettes en impression 3D. Majoritairement, notre offre repose sur de la fabrication d’origine France garantie.

Qu’est-ce qui vous a séduit dans le concept de l’entreprise ?

Laurine : Toutes mes études ont été dirigées vers ça, je voulais avoir mon propre magasin, mon propre concept et être ma propre gérante. Et j’ai fait des études pour avoir les diplômes qui me permettrait de pouvoir gérer un magasin, seule. Ce qui m’a plu déjà de base, c’est de pouvoir avoir la facilité de racheter la boutique dans laquelle j’ai évolué et grandi, je suis briennois d’origine et donc cela facilitait la démarche. Et j’étais dans un cocon assez familial pour débuter l’entrepreneuriat.

C’est pour cela qu’après avoir fait mes écoles et mes armes pendant 4 ans à Brienne, je me suis dit « on va aller vers un marché plus difficile à Troyes ». Cela fait 2 ans que je suis installée ici et je ne regrette pas un seul instant.

Laurine Mongin

Qu’est-ce qui vous a motivée à vous lancer ?

Laurine : C’était une réelle volonté de travailler pour moi, de transmettre mes valeurs aussi à travers mon travail et d’insuffler un petit peu un art de vivre, une tendance. Et d’être décisionnaire et de pouvoir aussi faire les choses comme bon me semble.

Depuis combien de temps êtes-vous en activité à présent ?

Laurine : Ça fait 2 ans à Troyes, 6 ans à mon compte et 10 ans que je suis opticienne.

Parlez-nous de l’évolution de votre entreprise ?

Laurine : Je suis chanceuse de pouvoir comparer l’évolution avant et après, parce que je n’ai jamais quitté l’entreprise en elle-même. Nous avons constaté un réel bond d’activité suite à la reprise du magasin de Brienne-le-Château. À tel point que le projet troyen a été plus que défendable par rapport à des acteurs financiers.
Chaque projet doit être validé et soutenu par nos services bancaires et autres. Comme qu’on avait fait une énorme progression sur le site de Brienne alors que c’est un milieu rural et assez limité aussi en termes de capacité, on a réussi à mener à bien un projet comme Troyes.

Tout cela s’est concrétisé grâce à ma clientèle briennoise qui est incroyablement fidèle, incroyablement bienveillante et qui nous fait un bouche-à-oreille extraordinaire.
C’est ce que tout commerçant espère et rêve !
C’est vraiment grâce à eux que l’on a pu faire un projet comme Troyes et à l’heure actuelle le bouche à oreille est juste incroyable, au-delà des nouveautés, de l’actualité, des réseaux, etc. Leur publicité à eux est incroyable !
Avant l’ouverture de Troyes, ils nous amenaient des clients troyens jusqu’à Brienne-le-Chateau pour faire leurs lunettes. Ils avaient une force de persuasion qui était juste énorme et on s’est dit mais pourquoi pas conquérir le marché troyen si on arrive à transmettre les mêmes valeurs et les mêmes souhaits, ça devrait réussir aussi. C’est ce qui se passe à l’heure actuelle.

Vous êtes une équipe de combien de personnes ?

Laurine : Sur la boutique de Brienne, j’ai une équipe de 2 personnes, avec moi qui suis en 3ème main. J’opère sur 2 magasins, moitié de temps à Brienne et moitié de temps à Troyes. Sur la boutique de Troyes, nous aimerions être 2 mais pour l’instant je n’ai qu’une seule personne. Nous avons un recrutement en cours, et du coup moi en 2ème main aussi.

Laurine Mongin

Quels sont vos prochains objectifs d’entreprise ?

Laurine : Les prochains objectifs sont surtout de stabiliser la boutique de Troyes, qui fête son 2e anniversaire en septembre. Ça va nous mettre un petit peu plus d’aplomb et un petit peu d’assurance aussi par rapport à l’avenir de la boutique troyenne.
Puis pourquoi pas rester alerte sur une éventuelle 3ème ou 4ème boutique.
On souhaite réellement développer l’entreprise mais plutôt sur une question d’opportunité de secteur parce qu’il ne faut pas oublier aussi que derrière de tels projets, je vais impliquer mon cercle familial.

Que représente le département de l’Aube pour vous ?

Laurine : Le département m’a énormément aidé dans mes projets parce que je suis vraiment partie de rien : sans bagage financier, sans héritage et sans transmission « facilité ».
C’est à dire que lorsque j’ai fait le projet de Brienne, je suis vraiment partie de 0. J’ai bénéficié de l’aide d’Initiative Aube, ce qui m’a permis d’emprunter mon apport personnel pour monter la première entreprise.
Cet apport était la totalité de mon apport de la société. J’ai eu la chance d’avoir la confiance de mon partenaire financier et la chance d’avoir aussi cette aide de l’Aube qui m’a permis d’apporter du numéraire pour emprunter pour l’entreprise.
Je dois vraiment énormément au département par rapport à tout ça, si j’avais dû me débrouiller toute seule je ne pense pas que j’aurais pu le faire.

Pensez-vous contribuer à la dynamique du territoire ?

Laurine : Alors ce n’est pas toujours évident de le mesurer mais je crée de l’emploi dans le département. Ça a été une réelle volonté de revenir dans la région parce que pour faire des études d’opticienne, nous sommes obligées de quitter la région. Mais c’est un souhait de revenir ici et de rester dans un cercle familial aubois et je trouve que c’était une décision assez importante parce que dans un autre secteur, je ne suis pas sûre que j’aurais eu l’accès si tôt et si jeune à l’entrepreneuriat et aux rênes d’une entreprise.

Comment avez-vous entendu parler de la Nuit des réussites ?

Laurine : Par hasard ! En fait j’étais invitée par Canal 32 par rapport à l’émission « Réussites » et Monsieur Schlosser m’a parlé de ce trophée et m’a vivement encouragé d’y participer.
J’ai rempli le dossier mais sans aucune conviction personnelle et sans prétention de pouvoir gagner ! Je me suis donc rendue à la soirée très peu accompagnée, avec regret du coup. Je ne pensais pas ça allait se passer comme ça.
C’est déjà une chance d’être présente et d’être nommée, on ne se faisait pas grand espoir à tel point que j’étais un petit peu déroutée quand ça s’est passé et je me suis dit « mince ! ». J’ai eu du mal à réaliser mais c’était un très beau moment. Mais j’y allais tellement avec légèreté que je me suis dit peut-être que je n’étais pas passée assez pro non plus par rapport à ça.

Laurine Mongin

Pourquoi avoir candidaté ?

Laurine : Afin d’avoir l’opportunité d’être actrice de l’économie locale, de bénéficier de cette mise en avant en tant acteur local, à travers le média Canal 32. C’est quand même très important aussi d’avoir ce type d’exposition à mon échelle. Je trouvais ça super intéressant et super flatteur pour moi. Je me suis dit qu’il fallait jouer le jeu et pourquoi pas candidater et c’est ce que disait Fabrice « La seule chose que vous risquez c’est que l’on parle de vous. »

Qu’est-ce que vous a apporté la Nuit des Réussites ?

Laurine : J’ai été très agréablement surprise de la visibilité, de la notoriété et du retour sur cette soirée ! Enormément de clients m’en ont parlé, du fait qu’ils m’avaient vu sur Canal 32 et remporter le trophée. Sur les réseaux aussi on a eu une vague de soutien et de bienveillance incroyable !

C’est vrai qu’encore maintenant on peut m’en parler alors que parfois je peux avoir tendance à oublier un tout petit peu… C’est vrai qu’on a eu beaucoup de chance par rapport à ça et je vois aussi qu’en terme de clientèle ça nous a beaucoup aidé à se faire connaître, notamment sur une clientèle pro, donc sur un aspect BtoB.

Est-ce que vous recommanderiez la Nuit des Réussites à d’autres entrepreneurs ?

Laurine : Totalement ! Je trouve vraiment que c’est un bel événement, une belle possibilité pour des petites entreprises comme la mienne ! Nous sommes en compétition avec des plus grosses entreprises, sur des secteurs bien plus innovants.

En terme de notoriété, c’était vraiment un très gros coup de pouce je trouve.

Par rapport à mes entreprises troyennes et briennoises, ça a été une fierté et une reconnaissance de tout le travail que j’avais entrepris. Ce fut un joli clin d’œil à ma clientèle briennoise : merci pour sa fidélité, sa bienveillance et la belle publicité qu’elle me fait à l’heure actuelle. Mais merci aussi à mes équipes incroyables, qui travaillent dur pour donner le meilleur à chaque client.

C’était vraiment une très belle opportunité.

Trophée de l'entreprise au féminin - Les lunettes de Laurette