Lauréats

16 avril 2024

« Osez venir, osez-vous présenter, osez parler de votre projet ! Il y a parfois un petit peu de chemin à faire et puis ça donne de très belles choses derrière. »

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Sylvie Minet, directrice de région la Caisse d’Épargne Grand Est Europe et membre du jury, se livre au jeu des questions/réponses pour la Nuit des Réussites.

Qui êtes-vous et quel est votre parcours ?

Sylvie : Je suis directrice de région la Caisse d’Épargne Grand Est Europe. J’ai en charge la banque de détail (particuliers et professionnels) des agences du territoires aubois et haut-marnais. Cela représente à peu près 140 personnes.

Je suis une femme, une maman, une mamie.

J’ai intégré la Caisse d’Épargne, il y a 25 ans, et avant cela j’avais travaillé un petit moment dans l’immobilier et les assurances. J’ai un parcours académique plutôt traditionnel et je suis entrée dans la vie active très rapidement après mes études.

C’est la Caisse d’Épargne qui est venue à moi.

Au début, je ne me voyais pas trop faire ce genre de de métier parce que j’avais été habituée à une grande autonomie. Je me suis dit qu’une structure plus cadrée avec des codes différents serait plus difficile.
Et finalement j’ai adoré !
J’ai fait tous les métiers du réseau bancaire pour obtenir l’expérience et l’expertise nécessaires.

Très vite, on m’a confié des postes d’encadrement.

Pouvez-vous décrire l’entreprise dans laquelle vous travaillez ?

Sylvie : Lorsque l’on parle de banque, parfois il y a encore des associations un peu sérieuses, un peu poussiéreuses. En fait pas du tout. Ce secteur d’activité a beaucoup évolué. Les établissements de la Caisse d’Épargne notamment, disposent de valeurs fortes tournées vers l’humain. Le business évidemment, puisque nous sommes un commerce. Mais des valeurs de proximité, d’accompagnement, autant pour nos clients que pour nos collaborateurs. Voici ce qui me plaît le plus dans cette institution, qui a tout de même plus de 200 ans !

Il faut également savoir que la Caisse d’Épargne Grand Est Europe , est le fruit d’une fusion effectuée il y a 5 ans, entre plusieurs caisses. Je dois dire que c’est plutôt réussi.

Nous mettons beaucoup de choses en place. Nous travaillons dans le but d’avoir une vision et d’anticiper comment la banque de demain va être consommée. C’est passionnant parce qu’il y a tellement de sujets d’avenir ! Je ne verrais peut-être pas tout parce que je suis plus au bout qu’au début de ma carrière, mais en tout cas je trouve que tout prend une tournure passionnante.


Comment avez-vous entendu parler de la Nuit des Réussites ?

Sylvie : Initialement par Fabrice Schlosser, le dirigeant de Canal 32. Et notre pôle communication, qui nous a ensuite sollicité pour connaitre notre vision. Je dis « nous » parce que ce projet implique également mon collègue Guillaume Brunet, en charge du Centre d’Affaires. Et à dire vrai, nous avons tout de suite été emballé par l’idée que nous trouvions formidable, comme une évidence.
Je trouvais ça innovant et sympathique, et très intéressant de pouvoir recentrer le débat sur les femmes et les hommes du territoire. Ça me plaisait beaucoup !

Pourquoi avoir accepté d’être mon membre du jury ?

Sylvie : J’adore ce moment !  Je compare le process à un mariage : tout ce qui se passe avant la cérémonie est presque aussi beau que tout ce qui se passe pendant son organisation. On prend plaisir à préparer, à inviter, à partager, à chercher des idées.

Et bien, être membre du jury pour moi c’est un peu ça. C’est-à-dire, que pendant plusieurs mois, nous prenons du temps pour découvrir de nouvelles entreprises, ou en redécouvrir certaines, ainsi que partager des moments avec les autres membres du jury.
C’est être curieux, s’intéresser en passant un excellent moment entre nous. Ce sont des petits débats sympathiques, toujours dans la bienveillance et la bonne humeur. Ce moment-là pour moi il est aussi important que la soirée de la Nuit des Réussites, en tout cas, j’y prends énormément de plaisir.

Je découvre des choses sans un regard business uniquement. Moi ce qui m’intéresse aussi, c’est vraiment les parcours des hommes et des femmes qui font ces entreprises.


Quels sont les principaux critères utilisés par le jury pour évaluer les candidats ?

Sylvie : Il y en a beaucoup ! Évidemment, on va être attentif à la structure de l’entreprise, à son l’histoire, les idées, les embûches. J’aime bien savoir comment les idées se développent, pourquoi à un moment ça se développe moins et quelles sont les actions qui sont menées. Les sujets autour de l’innovation, du territoire, de la zone nous intéressent. On regarde vraiment beaucoup de choses ! Il y a la visibilité aussi, voir comment on pourrait aussi donner un petit coup de pouce.

Cela étant, nous sommes très attentifs sur les parcours des uns et des autres, de l’entreprise mais encore une fois des personnes qui font l’entreprise, vers où veulent-elles aller ? Quelle est l’utilité pour le territoire ? Et d’un point de vue économique ?
Vraiment il y a beaucoup de volets : l’humain, le business, l’économie…

Je trouve, qu’il faut avoir un peu d’audace pour se mettre en avant ! C’est toujours difficile de se dire « Moi je fais ça et je vais me mettre un peu en avant et me rendre visible pour montrer ce que je sais faire ». Il faut vraiment les encourager à parler d’eux !


Y’a-t-il eu des défis particuliers rencontrés par les jurys lors de la sélection des lauréats 2023 ?

Sylvie : Je dirais que parfois, nous ne sommes pas d’accord ! Mais c’est le défi de réussir à faire passer son vote par rapport aux autres et de défendre le dossier que l’on aime. Je n’ai pas connu de grandes distorsions, ça se joue à très peu, on a toujours un ou deux noms en tête dans telles ou telles catégories et voilà ! On trouve un équilibre dans tout ça mais je dirais que le défi pour moi c’est qu’un maximum de nommés que je soutiens reparte en lauréat.

Pouvez-vous me donner un exemple de projet ou d’entreprise qui a particulièrement retenu votre attention pour cette édition 2023 ?

Sylvie : L’audace du projet de William Arlotti ! J’ai une agence à Bar-sur-Seine, donc je suis allée voir sa boutique et j’avais trouvé ça extrêmement audacieux de venir s’installer ici, sur ce thème de haute-couture. Ça m’avait un petit peu bousculé.

En 2022, j’avais été extrêmement heureuse de remettre le prix à Laurine MONGIN des Lunettes de Lorette. Je trouvais que c’était une histoire magnifique !

Le Relais du Bien-Être également, avec Fabrice Provin. C’est une personne que j’ai appris à connaître depuis, et nous avons créé des liens. Je trouve que c’est une personne formidable.  

Il y a beaucoup d’histoires qui m’ont marquée.  En tout cas à chaque fois, ce sont des émotions et ça j’adore !


De quelle manière pensez-vous que la Nuit des Réussites impacte les entreprises et les entrepreneurs du territoire ?

Sylvie : Pour eux, c’est une visibilité, une mise en lumière qui n’a pas de prix. Cet événement prend de plus en plus d’importance, on le relaie beaucoup et on en parle beaucoup sur le territoire voire au-delà.

C’est aussi un moment propice pour dire « bravo » et « merci » parce que sans des personnes comme elles, notre territoire ne serait pas aussi développé et riche d’un point de vue économique.

Et puis, il faut se le dire, il y a des zones du Grand Est, je le constate dans mon activité professionnelle, qui sont un peu plus riches et mises en avant par des villes emblématiques.

Je trouve que la Nuit des Réussites est un merveilleux moyen de dire « nous sommes là », « ils sont là ». Pour nous c’est aussi du réseau et c’est formidable.

Tout le monde s’y retrouve !

Que représente le territoire de l’Aube pour vous ?

Sylvie : Une découverte, car de base, je suis rémoise. C’est assez cliché mais avant d’arriver ici, pour moi le territoire de l’Aube, c’était les magasins d’usine. Je le connaissais très peu finalement.

Et puis j’ai appris à le découvrir, j’ai trouvé les gens abordables, j’ai senti une proximité, ce qui rejoint vraiment les valeurs que l’on porte à l’entreprise ! J’ai reçu un accueil formidable.

Au sein de ce territoire à taille humaine, il y a quelque chose qui se passe, on est vite intégré.  L’Aube c’est 1000 km² et beaucoup de richesses, de paysages différents, une culture, de belles choses à faire. C’est d’ailleurs encore un peu trop méconnu à mon sens….

On peut faire du développement, du bon business, s’amuser en travaillant dans de bonnes conditions. Et puis il y a cette proximité avec Paris qui est intéressante.   C’est vraiment un département qui gagne à être connu et que l’on doit mettre en avant !


Quel message aimeriez-vous transmettre aux talents du département ?

Allez-y osez ! Ayez cette audace de venir parler de vous, de vos entreprises ! Quand bien même aujourd’hui nous sommes tous sur les réseaux sociaux, je trouve que cet un excellement moyen de communication, de rencontrer d’autres personnes, de faire du business, et de vous mettre en avant. Nous sommes aussi là car parmi les membres du jury, parmi les partenaires, il y a aussi des possibilités de travailler ensemble, chaque année c’est ce qui se passe.

C’est un formidable levier de business mais aussi de visibilité, d’échange, de partage, c’est ça que j’ai envie de leur dire. Osez venir, osez-vous présenter, osez venir parler d’un projet et si ce n’est pas cette année, ça sera l’année prochaine ! Osez venir à notre rencontre. Il y a parfois un petit peu de chemin à faire et puis ça donne de très belles choses derrière.

C’est ça que j’ai envie de dire, tout simplement.


De quelle manière pensez-vous que le grand public puisse soutenir ces entrepreneurs et ces talents ?

La meilleure des manières pour le grand public c’est déjà de les connaître. C’est pour ça que je reviens toujours à la base de cette démarche et de la nécessité de faire parler de soi.

Soutenir les entreprises de son territoire, c’est avant tout comprendre que tout le monde a intérêt à le faire parce que quand il y a du développement tout le monde en profite à son échelle.

C’est important aussi de connaître ce qui se passe sur nos zones, sur nos départements parce que c’est du « vivre ensemble » aussi.  

Soutenir ces entreprises pour le grand public c’est aussi de l’emploi.  Je pense que tout le monde y gagne. Il faut être curieux et il faut s’intéresser à ce qui se passe sur son territoire.

Quelle a été votre expérience en tant que membre du jury et que retenez-vous de celle-ci ?

C’est une expérience humaine avant tout, quand bien même je représente une entreprise qui porte les mêmes valeurs que l’essence même de cette émission à savoir du partage, de la proximité, l’accompagnement des clients, des entrepreneurs.

C’est vraiment une expérience riche en partage, conviviale et humaine.

Moi, j’ai rencontré des gens que je vois maintenant régulièrement et avec lesquels j’ai pu travailler mais pas que !

J’en reviens un petit peu à mon idée du mariage, de la fête, mais ce sont des vrais moments ensemble, et on en a tous besoin.

Quand on vit ça, on se pose ensemble, on partage.

C’est un moment un peu à part et j’apprécie beaucoup cela.